Une littérature qui se perpétue de décennie en décennie et qui a devant elle tout un avenir.La présence d'une littérature féminine au Maroc est actuellement une réalité établie par la critique. Elles tentent de s’affirmer tout en affirmant leur originalité stylistique dans un contexte à canons préconçus par la suprématie masculine. Ce qu’elles désirent en fait, c’est être qualifiées en tant que sujet en se permettant enfin de dire «je».Cet usage du «je» est une manière de faire table rase de la tradition, et d’éradiquer toute trace de l’archaïsme qui pèse encore sur la liberté de la femme marocaine si assoiffée de modernité. Elle nourrit dès lors une forte aversion pour le français, la langue de l'ancienne puissance coloniale. Écrivaine franco-marocaine, Rachida Belkacem est la plume de la poésie libre. C’est un constat tout à fait naturel, vu que ces écrivaines refusent la sujétion. Leila Abouzeid.
Elle tente de rejeter les vieux clichés associant la femme au silence et à l’infériorité comme le souligne fort bien Siham Benchekroun dans Une esthétique qui est caractérisée surtout par la violence du ton. Sauf que, à côté des femmes marocaines qui ont choisi de se taire, sciemment ou pas, il y a celles qui ont fait de leur plume, leur arme de défense. Ecrire au féminin est devenu pour elles un acte de rébellion contre tout ce qui entrave l’émancipation féminine au Maroc.Si on remonte un peu dans le temps, on s’aperçoit que c’est surtout l’accès de la femme marocaine à l'éducation, qui a permis le développement de l’écriture et la littérature féminine marocaines. A travers le «je» scripturaire de l’autobiographie (le cas de Fatima Mernissi dans Spoliée du droit d’écrire son corps, la femme était également expropriée de son identité et du droit de laisser ce corps s’exprimer. Après des tentatives timides juste après l’indépendance, les écrivaines marocaines dés les années 80 et tout au long des années 90 ont affirmé leur présence sur la scène littéraire. Salim Jay, Dictionnaire des écrivains marocains, Paris Méditerranée - Eddif, 2005 Les thèmes traités dans leurs romans témoignent de leur besoin de transcender leur statut de femme, et de leurs aspirations à cesser d’être considérées comme des objets. Avec l’écriture féminine, le corps ne va plus être une extériorité insignifiante ou creuse. Se sentant tenues par un devoir moral, elles n’hésitent pas à rendre compte de la condition sociale de leurs consœurs défavorisées et condamnées au mutisme.
La fiction étant le garant de la propagation de leurs revendications.Elles ne cherchent pas l'art pour l'art, mais l'art pour servir leur cause. Dans son dernier opus « La révolte des secrets », elle rend hommage à la femme marocaine avec grâce. Le premier livre qu'elle publie en 1980 s'intitule SADIQI Fatima, NOWAIRA Amira, EL KHOLY Azza et ENNAJI Moha Maintenant, elle se sent apte à prendre la parole, de mettre correctement les mots sur ses plaies, et par la même, de servir toute seule sa cause. La découverte du corps féminin par la femme elle-même, chez des écrivaines marocaines comme : Souad Bahechar dans Désormais, la femme ne veut plus être sous la tutelle de l’homme. Cette position n’est pas le destin des auteures marocaines exclusivement ; il s’agit d’un phénomène universel qui a interminablement marqué le sort des femmes écrivaines désireuses de changer leur condition.Au XXIe siècle, le nombre de femmes victimes de la violence et de l’injustice sociales, à travers le monde, est colossale. Leila Abouzeid anime une des premières émissions de radio en arabe au Maroc, où jusqu'alors les émissions étaient essentiellement animées n français, la langue des affaires et de l'ancienne puissance coloniale. Un exemple signifiant peut être © Yabiladi.com 2002 - 2020 - tous droits réservés | Si on remonte un peu dans le temps, on s’aperçoit que c’est surtout l’accès de la femme marocaine à l'éducation, qui a permis le développement de l’écriture et la littérature féminine marocaines. L’écriture féminine devient alors un moyen de contestation. Elle utilise l'anglais, une langue plus neutre dans l'histoire du Maroc, qu'elle a appris plus tard, pour traduire ses livres et communiquer avec le monde occidental. Langue. écrivaine marocaine. La société marocaine ne fait pas l’exception. Pendant longtemps, l’écriture était considérée comme un luxe que la femme n'a pu conquérir que dans le tourment et la douleur. Ecrire au féminin est devenu pour elles un acte de rébellion contre tout ce qui entrave l’émancipation féminine au Maroc. Modifier. Pages dans la catégorie « Femme de lettres marocaine » Cette catégorie contient les 27 pages suivantes. Vous utilisez Adblock ou un autre bloqueur de publicité. Leila Abouzeid, aussi orthographié Layla Abu Zayd, (en arabe : ليلة أبو زيد ), née en 1950 à El Ksiba, est une journaliste et auteure marocaine. Leila Abouzeid écrit avoir vu son père, quand elle était enfant, arrêté et torturé par les autorités françaises. Suivre. Femmes de lettres marocaines; Union des écrivains du Maroc; Littérature marocaine (en) Prix du Maroc du livre; Prix Grand Atlas; Littérature berbère; Littérature maghrébine francophone; Bibliographie. Pour les besoins de son émission, elle n'hésite pas à traduire des textes en arabe pour en faire lecture.