fréquence franceinfo clermont ferrand

Passant de la violence la plus extrême à la tendresse la plus désarmante, dans des montagnes russes émotionnelles qui l'épuisent autant que le spectateur exténué, Benni n'a peur de rien ni de personne, tout comme son interprète que cette composition remarquable va tout simplement conduire à Hollywood aux côtés de Tom Hanks sous la caméra de Paul Greengrass. Mais au delà cet événement, Benni n’a qu’un souhait : revivre avec sa mère.Ce rejet et ce manque d’affectation sont aussi une source de colère et de tristesse. Benni décrypte avec justesse ce maillon psychologique essentiel à la construction de soi qu’est le besoin d’affection, ici maternelle, indispensable pour bien grandir, s’équilibrer. Là où la ville faisait retentir le chaos des cris, la violence du rejet familial et les pulsions de bagarre, la foret permet au long métrage de souffler et de s’accorder quelques moments de suspensions, une apesanteur presque sensorielle à voir cette enfant se confronter au vide qui l’accompagne : le spectateur comme elle, ressentent mutuellement tout le désarroi qui sort des pores de son esprit. Négligée par sa mère, elle est enfermée depuis sa petite enfance dans une violence qu'elle n'arrive plus à contenir. Prise en charge par les services sociaux, elle n'aspire pourtant qu'à être protégée et retrouver l Pourtant grâce à la vélocité de la caméra, à la bienveillance du regard de la réalisatrice, au casting touchant par son incarnation abrasive, et grâce à la pertinence de son propos, Benni de Nora Fingscheidt : portrait d’une souffrance Go to Appearance > Customize > Subscribe Pop-up to set this up. Il s’agit d’ailleurs de l’un des auteurs qui ont marqué cette décennie. On pense en effet beaucoup à Critique : On pourrait regarder cette petite fille comme une gamine agressive, sans pitié et détestable. Parce qu’elle a manqué de beaucoup trop de On n'a guère eu de nouvelles du cinéma allemand depuis son coup d'éclat en 2016 à Cannes, où il a failli remporter la Palme d'or grâce à C'est sans compter sur l'ahurissante énergie vitale qui se dégage de cette bombe enfantine répondant au doux nom de Benni. A force d’accumuler les séquences de crise et les colères incessantes, à force de voir le récit jouer la carte de la confrontation permanente entre Benni et le monde extérieur, autant adulte qu’enfantin, le film de Nora Fingscheidt aura pu accoucher d’une souris et être en perpétuel trop plein. : Game of thrones , Orange is the new black , Prison break Benni ressemble à un petit ange mais, ne vous y fiez pas, elle souffre d'un trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité, aggravé par une violence qui affecte la plupart de ses comportements avec les autres. Après avoir participé au Movimento de révolte de Bologne de la fin des années 1970, Stefano Benni a exprimé sa créativité littéraire dans les années 1980.

Benni, couverte de bleus mais au regard d’un ange, est une « guerrière » qui frappe, insulte, méprise et crache sur tout ce qui l’embête. Benni a neuf ans. On pourrait s'attendre ainsi à un film-dossier mais le film est plutôt happé par une volonté de cinéma qui s'inscrit dans les thématiques éducationnelles d'un François Truffaut. Avec cette réouverture des salles de cinéma le 22 juin 2020, LeMagduciné porte son regard sur Benni de Nora Fingscheidt, un beau portrait d'enfant. © Retro-HD 2009 - 2019 - Tous Droits Réservés Critique Benni ( Systemsprenger ). Le site d'information francophone le plus complet en Amérique du Nord: Actualités régionales, provinciales, nationales et internationales. Ayant vécu un étouffement lorsqu’elle était plus jeune, il est impossible de toucher le visage de Benni sans qu’elle vrille et devienne une furie que personne n’arrête. Helena Zangel accomplit dans ce rôle d'enfant désaxée une performance éblouissante qui vaudrait à bien des actrices plus âgées myriade de récompenses. Version Cinéma sortie le 22/06/2020. Critique Le miracle de l'interprétation de Helena Zangel, c'est qu'elle parvient à laisser Benni attachante, en dépit de toutes ses tares rédhibitoires (elle tire les cheveux de ses colocataires ou de ses demi-frères, elle crie sur ceux qui veulent l'aider, en particulier l'assistante sociale et l'éducateur qui ne peuvent s'empêcher de l'aimer, sentant en elle un potentiel d'amour qui ne demanderait qu'à s'épanouir). Mais dès le départ, au lieu d’en faire un démon et un versant du mal absolu comme peuvent le faire certains films d’horreur, la cinéaste arrive à placer le curseur de l’empathie, et nous montre que Benni, est comme beaucoup d’entre eux, c’est à dire uneEntre des parents aux abois et dont l’immaturité autant humaine que sociale désarçonne, des foyers frileux de devoir se frotter à des enfants turbulents que tout le monde rejette, des services sociaux qui croulent sous les demandes, des auxiliaires de vie qui n’arrivent plus à prendre du recul et qui prennent en pleine figure la dureté du quotidien de ces gamins, Miraculeusement le film ne tombe pas dans le piège de la catharsis éhontée mais au contraire profite du calme ambiant et de cette nature boueuse et verdoyante pour faire coller sa caméra à ce décorum organique. Ce vide étant accompagné de deux versants : celui du traumatisme et celui du manque d’affectation. L’enfance est depuis toujours disséquée par le biais du cinéma : C’est le récit d’une jeune enfant de 9 ans qui va de foyer en foyer et qui malgré les thérapies, n’arrive pas à canaliser sa colère et sa soif d’amour. Découvrez les 16 critiques presse pour la série TV The Missing AlloCiné Ex.