Mais ce tracé place 85 % des colons israéliens du côté occidental de l’enceinte. On trouve d’abord la « Ligne verte », tracée lors de l’armistice de 1949 entre Israël et ses voisins. Israël/Palestine: les frontières de 1967, «base» de résolution du conflit. Par Sania Faisal El-Husseini.
Et la frontière était tracée en 1994, non pas le long de la Ligne verte, mais le long des vallées du Jourdain et d’Arabah.En revanche, les retraits israéliens de la bande de Gaza (2005) et du sud du Liban (2006), opérés de façon unilatérale, n’aboutirent à aucune frontière reconnue par les parties. Pourtant, non seulement aucun de leurs représentants n’est présent, mais le plan a été concocté sans eux. Un autre soldat aurait été blessé en même temps.En outre, des rapports libanais ont indiqué que deux roquettes israéliennes se sont abattues dans cette zone des hameaux, entre les deux positions militaires israéliennes érigées sur les deux collines de Rouwaisate alQaren et Zibdine et un incendie s’y est déclaré.L’armée d’occupation israélienne a aussi fermé la région située entre la plage du village al-Zib al-Mohajarat et Ras al-Nakoura au nord de la Palestine occupée. Cette distinction est faite par Israël. Elle s’illustre par de multiples dispositifs administratifs et limites physiques.La séparation se renforça durant la seconde Intifada (2000), avec l’émergence en Cisjordanie et à Gaza de multiples contraintes physiques : plus de 500 checkpoints, monticules de terre et blocs en ciment étaient comptabilisés dans les années 2010 par l’Office de coordination humanitaire des Nations Unies.
De plus en plus, l’opinion est gagnée à l’idée selon laquelle la poursuite par l’Autorité palestinienne de la ligne (...) Ce type de grand-messe nous ramène un siècle en arrière, à une époque où, sans que les peuples concernés aient voix au chapitre, des diplomates en costume et haut-de-forme dépeçaient le Proche-Orient entre la poire et le fromage.C’est ainsi que, le 2 novembre 1917, Arthur James Balfour, ministre des affaires étrangères de l’Empire britannique, disposait de la Palestine en signant une lettre proclamant : En 1917, elle constitue la norme. Selon lui, les négociations devaient se poursuivre, permettant un redécoupage futur des frontières, avec des échanges de territoires de part et d’autre.L’édification de cette barrière de plus de 700 km de long a été approuvée par le gouvernement israélien sans recueillir l’avis de l’Autorité palestinienne, en mettant en avant des raisons « sécuritaires », dans le contexte de la seconde Intifada. Le Conseil de sécurité de l’ONU réagissait par la résolution 242, enjoignant l’État d’Israël de se retirer des Territoires occupés et reconnaissant ainsi la Ligne verte comme une frontière de facto.Du côté égyptien, le traité de paix Sadate-Begin de 1979 permettait le retrait israélien du Sinaï et l’établissement de la frontière sur une partie de la Ligne verte. L’invasion du Liban, la destruction des camps palestiniens dans le Sud de ce pays ainsi que la tentative de détruire militairement et politiquement l’O.L.P.
Par centaines, leurs logements sont détruits par l’armée israélienne sous mille et un prétextes. Même les tunnels et les ponts qui relieront les diverses enclaves censées assurer la Alors que Tel-Aviv se voit reconnaître par Washington le droit d’annexer de larges portions des territoires occupés après la guerre de juin 1967 — les colonies, sans exception, et la vallée du Jourdain —, cet État palestinien s’étendra sur seulement les deux tiers de la Cisjordanie, ce qui serait déjà, dans la «Car même dans ce futur bantoustan (reconnu comme État seulement dans quatre ans, à la condition qu’Israël donne alors son feu vert), les Palestiniens devront se plier aux exigences de leurs maîtres. Le gouvernement israélien a admis que la protection d’un nombre optimal de citoyens israéliens faisait partie de ses objectifs. Il se confine dans un immobilisme agrémenté de quelques actions diplomatiques, en espérant que le plan mourra de sa belle mort, faute d’interlocuteurs palestiniens.Car le principal obstacle au plan, ce sont les Palestiniens unanimes, qui s’accrochent à leurs droits comme ils s’accrochent à leurs terres et qui refusent de reconnaître leur défaiteEn 1989, l’historien américain David Fromkin publiait un livre intitulé «
Cette conception extensive de la sécurité se retrouve dans d’autres cas de frontières fortifiées, par exemple entre les États-Unis et le Mexique.L’emploi de l’expression « zone de suture » révèle qu’avant la création de la barrière, le gouvernement israélien ne considérait pas la Ligne verte comme une frontière divisant des pays et des hommes, mais au contraire comme l’espace du rapprochement de liens distendus durant la partition (1948-1967). Article 2 : “No provision of this Agreement shall in any way prejudice the rights, claims and positions of either Party hereto in the ultimate peaceful settlement of the Palestine question, the provisions of this Agreement being dictated exclusively by military considerations.” Il a été rédigé par des Américains — tous sionistes convaincus — et par des Israéliens qui, au mieux, ignorent les aspirations palestiniennes, et au pire les méprisent, comme le confirme l’attribution à Israël d’un tiers de la Cisjordanie.