Les interventions militaires au nom de la sécurité humaine, pointait-on au Sud, en Chine ou en Russie, ne visaient jamais que des ennemis ou opposants au monde occidental : Irak, Serbie, Libye…Plutôt que d’être considérée comme un progrès dans l’histoire des relations internationales, la référence à la sécurité humaine fut bientôt vue comme une rhétorique, une méthode occidentale bien rôdée pour justifier un interventionnisme et manipuler derrière lui l’émotion des opinions mondiales.On se jura, à Moscou, Pékin ou ailleurs, de donner un coup d’arrêt à cette tendance, et de rejeter avec elle les thématiques qui lui servaient, pensait-on, d’alibis. En créant Paix et Sécurité Européenne et Internationale (PSEI), nous avons l’ambition de redonner à la communauté scientifique une revue de type et de niveau universitaire, pour aborder selon une approche pluridisciplinaire- droit, politique, économie, histoire…- les questions de sécurité européenne et internationale, au sens large du terme. Elles rendent en effet difficiles les sorties de conflit et le phénomène qualifié de « paix positive », c’est-à-dire la reconstruction à long terme d’une société, de manière à l’empêcher de retomber dans le conflit.La paix positive, en tant que réconciliation et pacification durable, se distingue du cessez-le-feu provisoire, ou d’une paix maintenue par une interposition extérieure.
Incontestablement, plusieurs capitales autoritaires le souhaiteraient. Désactiver cette option empêchera de suivre votre navigation et de réaliser des profits, afin de vous proposer des publicités adaptées.
alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. Dès le début de la crise qui secoue l’Ukraine depuis la fin 2013, la Fédération de Russie a joué un rôle peu constructif, notamment en annexant illégalement la Crimée et en contribuant à la déstabilisation de l’Est de l’Ukraine par son soutien politique et matériel à divers groupes armés indépendantistes. L’utopie aimable d’un monde plus démocratique n’était pour ces capitales autoritaires ni souhaitable, si possible.À commencer d’ailleurs par les printemps arabes de 2011, que l'Europe et l’Amérique du nord célébrèrent un temps comme autant de « grands soirs » démocratiques, mais qui se finirent mal. Comme le rapportent régulièrement des acteurs comme Eutelsat – opérateur de satellites créé en 1977 comme organisation intergouvernementale, aujourd’hui société de droit français et opérant la diffusion de 7 000 chaînes de télévision –, les brèches politiques à l’accès à une libre information sont devenues un fléau moderne.L’obligation faite aux opérateurs de satellites de télévision (45 000 chaînes transportées dans le monde) d’obtenir des autorités nationales (gouvernementales ou de régulation) des droits de diffusion – hormis dans l’Union européenne du fait de la directive Services de médias audiovisuels –, politise la question des communications et de l’information.Le satellite, initialement instrument de liberté d’informer, est soumis à des entraves croissantes : législations nationales conditionnant la fourniture de services Internet par satellites, règles permettant aux gouvernements de contrôler les flux, d’identifier les émetteurs et récepteurs, d’obtenir l’interruption du service….Les organismes chargés de la défense de la liberté de la presse, comme Freedom House, confirment cette tendance au recul de la liberté de l’information, allant jusqu’à l’emprisonnement ou au meurtre de journalistes. Elles sont toutefois des facteurs de déstabilisation pouvant déboucher sur des conflits. Par Michel Drain ... Des États peuvent se partager un même appareil, ou gérer ensemble leurs quotas (ainsi la Russie et la Biélorussie). Ce lien apparaît pourtant à plusieurs niveaux. Ils le sont également par le Conseil de l’Europe (article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme) ou par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (article 11, avec une rédaction voisine).Or ces principes sont bafoués. Ces impératifs ont des noms, des sigles, qui font l’objet d’un vaste marché de l’expertise.La réforme du secteur de la sécurité (RSS) consiste à (re)construire un appareil sécuritaire dans un cadre éthique et déontologique vertueux, marqué par une bonne gouvernance démocratique.
Poutine appelle à «développer de nouvelles approches pour assurer la stabilité de la planète» «Oublier les leçons du passé, la division face aux menaces, peuvent avoir des conséquences terribles. Selon lui, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont «une responsabilité particulière pour sauvegarder la civilisation».
Paix, sécurité et information Outre la sécurité physique et matérielle des populations, qui demeure une condition essentielle de la stabilité et de la paix, les développements technologiques récents ont donné lieu à de nouveaux types de menaces, d’apparence immatérielle et symbolique, mais devenus tout …