soufisme et salafisme

(11) De leur côté, les partisans du soufisme publièrent beaucoup de livres pour défendre leurs thèses et démentir celles de leurs adversaires. Les salafis à leur tour, qui considèrent Ibn Taymiyya comme leur maître le plus éminent, ont justifié ce qui était arrivé durant les funérailles comme devant être attribué aux participants, mais que le Cheikh ne l’aurait pas accepté. Combien de manifestants ont défilé contre les restrictions à Berlin ? Il s’agit de détruire la mémoire d’une civilisation faisant partie de l’héritage commun à toute l’humanité.Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le mondeBachar al-Assad se résigne peu à peu à la partitionBéji Caïd Essebsi peine à se poser en sauveur de la nation tunisienne Abû Hâmed Al-Ghazâli, Abdelqâder Djilâni, Abû Al-Qâsim Al-Quchayrî, Djalâl Eddine Rûmi, Farîd Eddine Al-Attâr n’eurent plus droit de cité dans les librairies et les universités islamiques où la doctrine wahhabite faisait autorité. Differences entre malekisme et salafisme?. A l'avènement des confréries, marabouts et oulémas ont travaillé ensemble pour la promotion et la défense de l'islam, les uns étant issus des autres. Projet de loi bioéthique : les députés ont-ils autorisé l'avortement pour «détresse psychosociale» ? (8) Pour ces savants, le soufisme était l’approfondissement de l’Islam, l’introspection de la foi, l’expression du degré de l’ihsân où le croyant adore Dieu comme s’il Le voyait, comme le rapporte le Prophète (qsssl) dans le célèbre hadith sur les trois degrés de l’Islam, de la foi et de l’ihsân(9). Salafisme et soufisme, l’éternel malentendu. Il en est ainsi de la célèbre controverse qui opposa le grand maître soufi d’Egypte Ibn ‘Ata Allah Al-Iskandarî de la tarîqa chadiliyya, l’auteur des célèbres Hikam Al Atâïyya, au non moins illustre savant hanbalite Ibn Taymiyya sur ces points de divergence que nous venons de mentionner. Ce n’était pas le cas, malheureusement, pour certains de ses partisans qui ont persécuté les disciples des autres écoles sunnites qui n’étaient pas d’accord avec eux. Au demeurant, le mouvement de Mohammed Ibn Abd Al-Wahhâb se revendiquait du hanbalisme qu’il voulait restaurer dans sa version réformiste, telle que menée par Ibn Taymiyya et ses disciples. Ibn ‘Atâ Allah fit remarquer alors à Ibn Taymiyya que si l’on suit cette logique, il faudrait interdire aussi la vigne parce qu’elle permet de fabriquer du vin et castrer tous les hommes pour ne pas les exposer à la fornication. Les historiens et chroniqueurs musulmans nous rapportent de nombreux exemples de cette intolérance. Chacune des deux parties reproche à l’autre une série de griefs qu’elle juge incompatibles avec les principes authentiques de l’Islam. D’ailleurs, un des livres de ce grand maître, Madâridj Al-Sâlikine Ilâ Hadhrat Rabbi Al-Alamîne (Les étapes des itinérants vers Dieu) a été commenté de fort belle manière par Ibn Al-Qayyim Al-Djawziyya, le disciple d’Ibn Taymiyya et un des chefs de file de l’école hanbalite à son époque. V22. Parmi les discussions aimables entre les savants, citons celle qui eut lieu entre Ibn Arabî le grand soufi et Fakhr Eddine Al-Razî le célèbre théologien acharite et exégète du Coran et qu’Ibn Arabî rapporte dans ses Rasâïl. Parmi les illustres savants de l’Islam qui ont reussi à concilier le soufisme avec le salafisme ou le hanbalisme, nous avons le cheikh Al-Islâm Abdullah Al-Haraoui Al-Ansâri, lui-même jurisconsulte hanbalite et néanmoins grand maître soufi dont la sainteté est attestée par tous ses contemporains. La plupart des lieux historiques concernant le prophète Mohammed, sa famille et ses compagnons ont été détruits en Arabie Saoudite.